Monographies d’artistes et partage des savoirs (XIX-XXI s.). Corpus et enjeux

Annonce de workshop. Ce workshop international, organisé avec le soutien financier de l’université Bordeaux Montaigne, est organisé dans le cadre du projet de recherche « Une approche médiagraphique des ‘‘vies d’artistes’’. Pour une histoire de la démocratisation de l’art (XIXe-XXIe s.) – MediAVitae ».

Le projet international MediAVitae mobilise cinq chercheuses européennes et les étudiant∙e∙s du master histoire de l’art autour des enjeux de la démocratisation de l’art par l’histoire et les histoires, dont les premiers développements remontent au XIXe siècle. Il élaborera un répertoire en open access des biographies d’artistes, diffusées sur tout type de support (livre, revue, BD, télévision, cinéma, websérie, exposition…) afin d’analyser les imaginaires et les connaissances académiques qu’elles véhiculent. Il s’agit de poser les bases méthodologiques et techniques d’un outil de recherche à même de favoriser l’exploitation scientifique de corpus amples et hétérogènes, qui ont longtemps contribué à diffuser la figure du « grand maître » et du « pionnier » et qui se réinventent aujourd’hui par la déconstruction des stéréotypes. À la faveur des SAPS, le projet plaide pour l’étude critique de ces corpus dans l’objectif d’explorer les enjeux historiques et actuels propres à la vulgarisation, ainsi qu’à la diffusion des connaissances sur les artistes, auprès d’un large public.

PROGRAMME

MERCREDI 11 JUIN 2025 – UNIVERSITÉ BORDEAUX MONTAIGNE, BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE LETTRES ET SCIENCES HUMAINES, SALLE DE PROJECTION BUDL 608

10h00 – Accueil des participant·e·s

10h30 – MediAVitae : un projet de recherche pour une histoire de la démocratisation de l’art – Myriam Metayer, université Bordeaux Montaigne / CRHA

Session 1 – Le rôle des expositions et des maisons d’édition : enjeux nationaux et transnationaux

11h00 – Entre réalité et nature. Le mythe du Caravage et l’illusion de l’art pour tous – Irene Baldriga, Sapienza Università di Roma (en visioconférence)

11h30 – Co-Publishing, licences, book-club editions: the ‘Gordian’ network of monographic art book series after 1940 – Friederike Kitschen, chercheuse indépendante

12h00 – Discussion

12h30 – Pause déjeuner

Session 2 – Les fascicules et collections de vulgarisation : quels récits ?

13h30 – Des récits sur l’histoire de l’art qui échappent (en partie) aux historien·nes de l’art – Hélène Trespeuch, université Bordeaux Montaigne / CRHA 

14h00 – Les peintres femmes du XIXe et début XXe siècles : une vie, une œuvre ? – Marion Lagrange, université Bordeaux Montaigne / CRHA

14h30 – Discussion

Session 3 – Partager les savoirs sur l’art : corpus et enjeux contemporains

15h00 – Table ronde « Paroles d’étudiant∙e∙s » – avec la participation des étudiant∙e∙s de L3 et du master histoire de l’art

15h45 – Pause

 Session 4 – Les données de la recherche

16h00 – Atelier « Construire une base de données : MediAVitae et le traitement documentaire des sources » – présentation par Myriam Metayer et discussion collective

16h45 – Conclusion et clôture

L’entrée est libre et gratuite dans la limite des places disponibles

Pour télécharger le programme : workshop_MediAVitae_programme

Organisation et contact : myriam.metayer@u-bordeaux-montaigne.fr

Le portail de l’église de Saint-Macaire

Annonce de conférence. Chiara Piccinini donne une conférence sur le portail de l’église de Saint-Macaire le jeudi 22 mai, à 17 h, à la Société archéologique de Bordeaux, hôtel des sociétés savantes, 1 place Bardineau, 33000 Bordeaux.

J.-A. Brutails, Façade [de l’église] de Saint-Macaire, s.d., plaque de verre photographique, Musée d’ethnographie de l’université de Bordeaux, inv. 969.2.25

Le constat s’impose : ces cent dernières années, le portail sculpté de l’église de Saint-Macaire n’a pas soulevé l’enthousiasme des savants. Dire que l’édifice avait été l’un des premiers de la Gironde à être
classé monument historique, en 1840… Mais au XXe siècle, tantôt ignoré, tantôt à peine évoqué dans la littérature, ce petit portail semble avoir été liquidé comme une œuvre banale, reprenant platement les modèles iconographique et formels des grands chefs-d’œuvre gothiques.
Circulez, il n’y a rien à voir ? Pas tout à fait. S’il est vrai que ses sculptures sont très endommagées et un peu sommaires, l’étude de cet ensemble présente de nombreuses raisons d’intérêt et soulève bien
de questionnements.

Autres objets, autres enjeux ? Les catalogues d’exposition hors du champ des arts visuels

Appel à communication. Après plusieurs journées d’études appréhendant le catalogue d’exposition d’arts visuels comme un objet d’étude en soi (Paris 2023 et 2024, Bordeaux 2025), ce titre sous forme de question est volontairement provocateur. Il reprend en effet, pour évidemment le questionner, un partage entre musées des beaux-arts et musées autres qui a structuré la vision des musées du point de vue de l’action publique, et qui a renvoyé dans une catégorie définie par défaut des musées extrêmement divers et hétérogènes.
 
Il s’agit ici d’interroger les formes, les pratiques et les enjeux liés aux catalogues d’expositions et aux publications liées à celles-ci, dans les musées de société, les écomusées ou les musées de science, mais aussi les catalogues dédiés à des œuvres d’art de nature essentiellement allographique, c’est-à-dire qui ne se matérialisent pas dans un objet unique ou en un nombre limité d’exemplaires, mais qui s’incarnent sur le temps long dans des objets dont la diversité ne modifie pas l’œuvre idéale, comme le livre, la partition, et/ou qui s’interprètent sous des formes immatérielles, comme le concert, le spectacle de danse, la représentation théâtrale, etc.
 
Cette journée d’étude propose de réfléchir à la fois aux similitudes et aux différences, aux enjeux communs et aux spécificités de chaque forme éditoriale, aux passages comme aux rejets, avec l’idée que cette réflexion peut permettre en retour d’éclairer le rôle des différents lieux d’exposition et d’interroger le statut des artefacts comme l’articulation entre le document et l’œuvre d’art. L’appel est donc ouvert aussi bien aux chercheur-euses qu’aux professionnel-es des musées, de l’exposition, de l’édition et de la médiation. 
 
Cette journée d’étude se tiendra à Grenoble, à l’université Grenoble Alpes et au Musée dauphinois les 5 et 6 novembre 2025.
 
La date limite de soumission des propositions, en anglais ou en français, est fixée au 2 juin prochain.
 
Pour télécharger l’appel à communication complet : Appel_Communication_AutresObjetsAutresEnjeux